La respiration est l’un des premiers signes de la vie.
On dit que la première respiration que nous prenons est la plus difficile de notre vie. À la naissance, un nouveau-né peut prendre jusqu’à trente secondes pour inspirer afin de remplir ses poumons. Cela se fait en contractant le diaphragme, un grand muscle en forme de dôme (comparable à un parapluie) qui se trouve sous les poumons et qui sépare notre thorax de notre abdomen. Ce muscle est unique aux mammifères. Il nous permet de respirer et de bouger notre corps en même temps.
Un système sophistiqué
Le diaphragme couvre une grande surface à l’intérieur de la cage thoracique et s’attache principalement à notre colonne vertébrale et à nos côtes. Lorsque nous inspirons et que ce muscle se contracte, il permet à la cage thoracique et au ventre de prendre de l’expansion, entraînant l’air dans les poumons. Cet air frais apporte de l’oxygène pour créer de l’énergie dans le corps. Le diaphragme se relâche lentement pour expirer, permettant à notre ventre et à notre cage thoracique de retrouver leur taille initiale. Cela se produit automatiquement, sans que nous en soyons conscients!
Le diaphragme est crucial pour la respiration, mais il n’est pas le seul muscle nous permettant d’inspirer. Tout muscle qui a la capacité de modifier le volume de la cage thoracique est considéré comme un muscle de la respiration. Le diaphragme fait la plupart du travail lorsque nous sommes au repos, mais nous avons besoin d’autres muscles pour aider particulièrement lors d’une activité physique intense. Lorsque nous faisons un effort important, les muscles entre les côtes (intercostaux) aident à élargir notre cage thoracique pour inspirer encore plus d’air.
- Placez une main sur votre ventre.
- Faites un poing avec l’autre main et soufflez dedans comme vous le feriez avec un ballon (assurez-vous de vous laver les mains avant et après!) Vous remarquerez peut-être que vos muscles abdominaux s’engagent.
Les muscles abdominaux se contractent automatiquement pour créer une pression qui aide à expulser l’air. Les intercostaux peuvent aussi aider à l’expiration forcée, pendant une toux ou un exercice intense par exemple.
Nous avons également plusieurs muscles du cou qui s’attachent à la portion supérieure de la cage thoracique pour aider à augmenter son volume. Les femmes enceintes comptent partiellement sur ces muscles accessoires pour respirer, et ce, particulièrement dans les derniers stades de la grossesse. Lors de ces stades, la respiration devient plus rapide et moins profonde, avec la majorité du mouvement qui provient de la partie supérieure de la poitrine. Puisque le bébé grandit et qu’il prend de plus en plus de place dans l’abdomen, le diaphragme ne peut s’étendre autant, donc le corps trouve une autre stratégie pour faciliter la respiration!
Avec toutes ces options, comment le corps arrive-t-il à décider quels muscles utiliser ou quelle quantité d’air inspirer? Voyez la prochaine chronique pour la réponse!
La série de chroniques:
Intro : Oser respirer
1. Le diaphragme : Respirer activement
2. Respirer : l’offre et la demande
3. La respiration et la mobilité articulaire
4. Le diaphragme : Un réseau de connexions
5. La respiration et nos émotions
6. Comment le stress peut affecter la respiration
7. La respiration: Un outil puissant pour lier le corps et l’esprit
8. Moduler la respiration pour prendre le contrôle
9. Le pouvoir de la pleine conscience et de la méditation
10. Yoga: Transformer le corps et l’esprit