Qu’est-ce que c’est?
Une entorse, que ce soit à la cheville ou à toute autre articulation, représente un étirement plus ou moins important d’un ligament (tissu fibreux reliant deux os), pouvant aller jusqu’à sa déchirure complète. L’entorse à la cheville la plus commune est celle du ligament talo-fibulaire antérieur et est le plus souvent associée à un traumatisme (ex : chute avec le pied qui tourne vers l’intérieur).
Qui pourrait être touché?
L’entorse à la cheville est l’une des blessures les plus courantes. Plus précisément, 85% des cas d’entorses à la cheville atteignent les ligaments collatéraux latéraux. Cette blessure peut survenir dans tous les sports, particulièrement ceux nécessitant des changements de directions comme le basketball, le soccer et le volley-ball. Elle peut aussi survenir lors d’une chute ou lorsque la cheville est exposée à des surfaces instables pouvant la déstabiliser.
À quoi ça ressemble?
Lors d’une entorse à la cheville, il est probable que votre pied enfle et change de couleur dans les heures suivant l’accident. Les symptômes peuvent varier beaucoup selon la sévérité de la blessure, mais nous retrouvons généralement :
- De la difficulté à mettre du poids sur le pied affecté.
- De la douleur à la palpation.
- Des ecchymoses (bleu ou saignement sous-cutané), œdème et enflure.
- Une amplitude de mouvement limitée.
Comment la physiothérapie peut-elle aider?
Pour répondre à cette question, il faut d’abord connaitre le rôle des ligaments. Ces structures ont pour fonction d’informer notre corps sur sa position dans l’espace afin de le protéger. Autrement dit, les ligaments ont un rôle essentiel dans la proprioception. Ainsi, lorsque nous tournons notre cheville (ex : en faisant un pas dans un trou), la tension dans le ligament augmente. Ceci envoie un message au cerveau de contracter les muscles nécessaires pour contrer le mouvement potentiellement dangereux pour l’articulation. Dans les premières semaines suivant l’entorse, comme les ligaments ont été étirés et/ou déchirés, il a diminution de la qualité du message envoyé au cerveau. Ce qui rend la cheville moins stable durant cette période considérant qu’elle a moins d’information par rapport à sa position (ex : imaginez-vous marcher dans une pièce les yeux fermés). C’est donc en physiothérapie que nous renforçons non seulement les structures autour de la cheville, mais réadaptons aussi les ligaments afin qu’ils puissent accomplir leur rôle proprioceptif.